Longue réflexion face à un paysage de diamant

Personne, juste un silence agréable qui laissait place au son de mon galop effréné et impossible à arrêter. Il m’était si amusant de galoper ainsi pour aucune raison, juste pour le plaisir de me déplacer aussi rapidement que le vent sans avoir à échapper à des ennemis ou au contraire, devoir les poursuivre. Ce cas était bien plus rare malheureusement, étant un être végétarien, j’avais bien plus de chance de craindre plutôt que faire craindre les autres. Mais voler était une façon de m’échapper facilement et de profiter des paysages qui s’offrait à moi.

La neige était froide et rendait le paysage que je traversais à toute allure plus magnifique que jamais. Les doux rayons du Soleil faisaient briller tous les flocons faisant croire à un océan de cristaux et tels que des diamants polis. Le paysage semblait laisser la place à de millions minuscules arc-en-ciel ! Un paysage féérique et magique s’offrait à moi seule, j’en étais la seule spectatrice et la seule à savoir savourer ce tableau aux milles couleurs.

Je m’arrêtais et me rapprochais du rebord de la montagne. Sous mes sabots, il y avait un paysage encore plus beau que celui que je venais de voir. Les choses semblaient si petites et si fragiles, si lointaine et inatteignable. Je finis par m’allonger dans cette mer de cristaux et regardais tout ce qui m’entourait. Je venais chaque venir me balader ici, pourtant, j’avais l’impression de voir un paysage différent chaque jour. Les choses changeaient toutes les nuits, tous les jours, toutes les heures. Je n’étais jamais face au même environnement, je ne le connaîtrais jamais comme la nature me connait.

Un décor calme et paisible, pour une âme nerveuse et indomptable qu’était la mienne. Deux choses qui s’éloignaient au plus haut point. Pourtant, ces deux contraires se complétaient et l’une avait besoin de l’autre. J’avais besoin de cette air si froid qui brûlait ma gorge à chaque inspiration, j’avais besoin de cette neige qui s’étendait à perte de vue, j’avais besoin de toute cette nature qui m’avait offert tant de chose.

Cette nature avait offert beaucoup de chose à certain être, pourtant leur vie leur avait été enlevé par les miens. J’en étais peut être fière dans le fond, c’était notre nature, nous étions ainsi et nous ne pouvions changer ! Et nous ne tuons pas pour rien, nous avions toujours une raison pour ôter la vie. Tant de réflexions qui me firent perdre la notion du temps…

Le Soleil était à présent haut dans le ciel, je me levais et marchais calmement vers mon troupeau. Je laissais là, la trace de mon passage et de mes pensées. Je retournais chez moi vers ma famille qui m’a été offerte par cette nature calme et innocente…